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Garantie légale de conformité et présomption d’existence des défauts pour les biens d'occasion

Civil - Contrat
Affaires - Droit économique
21/05/2019
Dans le cadre de la vente d’un bien d’occasion conclue entre un professionnel et un consommateur, les défauts de conformité qui se révèlent dans les six mois à compter de la conclusion du contrat de vente sont présumés exister au moment de la délivrance permettant la mise en jeu de la garantie légale de conformité.

Telle est l’application du droit de la consommation rappelée par la première chambre civile de la Cour de cassation dans un arrêt rendu le 9 mai 2019.

En l’occurrence, un consommateur a acheté à un vendeur professionnel un véhicule mis en circulation onze ans avant la conclusion de la vente et présentant un kilométrage non garanti et très élevé. Du fait de la survenance d’une panne seulement un mois après la vente, l’acquéreur a alors assigné le vendeur en réparation de ses préjudices.

Le tribunal d’instance a rejeté l’engagement de la responsabilité du vendeur au motif que, du fait de la vétusté du véhicule, l’usure normale de celui-ci pouvait être à l’origine de la panne survenue.

Cassant le jugement rendu en première instance, la Cour de cassation, sur le fondement de l'article L. 217-7 du Code de la consommation, affirme que les défauts de conformité qui se révèlent dans les six mois de la vente d’un bien d’occasion sont présumés exister au moment de la délivrance, sauf au vendeur à combattre cette présomption si celle-ci n’est pas compatible avec la nature du bien ou le défaut de conformité invoqué, de sorte, qu’en l’espèce, la garantie de conformité joue.

Par Manon Rouanne

Source : Actualités du droit