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La semaine du droit de la responsabilité

Civil - Responsabilité
18/11/2019
Présentation des dispositifs des arrêts publiés au Bulletin civil de la Cour de cassation, en droit de la responsabilité, la semaine du 12 novembre 2019.
Transport de véhicules sur réseau ferré – dommages – exception d’incompétence
 « Selon l’arrêt attaqué (Versailles, 3 juillet 2018), que la société Peugeot Citroën automobiles (la société PCA) a chargé la société Gefco, commissionnaire de transport, de l’organisation du transport de deux-cent-trente-et-un véhicules neufs, assurés auprès des sociétés Axa Corporate solutions assurance, CNA Insurance Company Limited, AIG Europe Limited, XL Insurance Company Limited, Royal & Sun Alliance Insurance PLC, KA Köln Assekuranz Agentur GmbH, Great Lakes Reinsurance (UK) PLC et Torus Insurance Marketing Limited, la société Starstone Services Limited venant aux droits de cette dernière (les assureurs) ; que la société Gefco a confié les opérations matérielles de transport à la société Euro cargo rail, qui a chargé les véhicules sur des wagons en vue de leur acheminement par le réseau ferré national ; que, le 5 mars 2013, la rupture d’une caténaire a provoqué d’importants dommages auxdits véhicules ; que la société PCA et les assureurs ont assigné la société Gefco, la société Euro cargo rail et l’établissement public Réseau ferré de France, devenu SNCF Réseau (l’établissement public), en responsabilité et indemnisation ; que ce dernier a soulevé une exception d’incompétence au profit de la juridiction administrative
(…) qu’après avoir relevé que la société PCA a conclu un contrat de commission de transport avec la société Gefco, qui a elle-même contracté avec la société Euro cargo rail, titulaire d’une licence d’entreprise ferroviaire, l’arrêt retient que le dommage invoqué par la société PCA s’inscrit dans une chaîne contractuelle qui la rend utilisatrice du réseau ferroviaire ; qu’ayant ainsi fait ressortir que cette société bénéficiait de la prestation de mise à disposition de l’infrastructure ferroviaire fournie par l’établissement public, la cour d’appel en a exactement déduit, sans avoir à procéder à la recherche inopérante visée par la seconde branche du moyen, qu’elle devait être regardée comme un usager de ce service public industriel et commercial et que, par suite, la juridiction judiciaire avait, compétence pour connaître du litige ; que le moyen n’est pas fondé »
Cass. 1re civ., 14 nov. 2019, n° 18-21.664, P+B+I*
 
  
*Le lien vers la référence documentaire sera actif à partir du 18 décembre 2019
 
Source : Actualités du droit